Le facteur humain

Les machines ne se trompent jamais. En revanche, comme nous le savons tous, l'erreur est humaine. La liste des causes possibles est longue : incompréhension, négligence, mauvaises habitudes, lacunes. Il nous arrive à tous de faire des erreurs. Et Anna en recherche les raisons. En effet, ce qui semble souvent être une erreur fortuite trouve généralement une explication. Une interface inhabituelle, un mauvais éclairage, des instructions incomplètes, tout cela peut multiplier le nombre d'erreurs.

Mais si une erreur entraîne un incident, elle est analysée. Toutefois, « les ingénieurs ont tendance à aborder d'abord les erreurs d'un point de vue technique », affirme Anna. « Chez ZEISS, c'est quelque chose que nous faisons très bien. Par exemple, nous sommes capables de trouver la molécule responsable d'irrégularités dans un réseau cristallin. Mais mon travail consiste à prendre en compte le facteur humain afin que les environnements de travail soient moins sujets aux erreurs », explique cette docteur en sciences naturelles.

Aujourd'hui, elle travaille à l'amélioration continue des processus de production dans le segment de la Technologie de fabrication des semi-conducteurs chez ZEISS. Elle parcourt les bases de données comportant des protocoles d'erreurs existants, mais il est souvent contactée directement par des chefs de projet qui ont des difficultés à déterminer la cause d'une erreur précise.

L'étude des erreurs humaines est encore une idée nouvelle dans le secteur industriel. Et dans les environnements à faibles risques, où les erreurs ne mettent pas de vies en danger et n'engendrent pas de catastrophes, il n'existe tout simplement pas de littérature spécialisée dans le domaine de pointe de la technologie de fabrication des semi-conducteurs. Alors, qu'est-ce qui fascine autant Anna dans son travail ? « Ce poste me permet d'associer mes connaissances en sciences naturelles et en technologie, ainsi que de nombreuses années passées dans le domaine de l'expérience utilisateur, avec de nouvelles connaissances acquises en matière de processus de production dans la technologie de fabrication des semi-conducteurs. Et cela d'une manière qui me permet d'en tirer de nouvelles informations », déclare-t-elle.

Les systèmes de pointe de ZEISS ont capté son attention et elle aime travailler avec des équipes professionnelles. « Je suis fière de constater que les services de production ne sont pas les seuls à s'intéresser à l'ergonomie et que, désormais, d'autres services veulent aussi tirer parti de nos découvertes. » Anna poursuit donc ses recherches. Elle espère écrire un essai scientifique sur le facteur humain tous les ans, et découvrir de moins en moins d'erreurs.